Elle s'appelle Marje, et depuis 25 ans conduit un gros poids lourd rouge.
Il s'appelle Kader, tout juste ado, et par une porte restée entrouverte s'est glissé dans la cabine de "La belle rouge".
Deux fuyards paumés, un derrière le volant et l'autre sur le siège passager, pour une unique traversée de la France.
Il se provoquent, se questionnent, s'évitent, se taisent, se replient dans leur tristesse et leur désarroi pour finalement mieux se racommoder ensemble avec la vie.
On les aime de suite, Marje et Kader et leurs existences bancales et boiteuses : deux étrangers, aux deux histoires inversées, finalement si proches et si bienveillants.
J'aime quand l'écriture d'Anne loyer se fait , comme ça, sensible, profonde et pudique. Avec elle, on tombe doucement dans une agréable intimité et on voyage dans l'arrière de la cabine, tel est un spectateur silencieux, soulagé par la promesse finale d'un espoir évident :
Merci Anne.
Retrouvez l'avis de ma copinaute Pepita
- Le passé n'écrit pas forcément l'avenir.
-Elle est jolie cette phrase, je la comprends pas trés bien, mais elle sonne bien.- Le passé n'écrit pas forcément l'avenir.-Oui.. Ca veut certainement dire que c'est pas parce que le passé est moche que l'avenir doit l'être aussi."
Merci Anne.
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