Un véritable petit dictateur ce Roi Moi : richissime, exigeant, présomptueux, égoïste, insatisfait.. et donc indubitablement seul, triste et morose.
Avec un tel caractère pas la peine d'envisager trouver une jolie jeune femme pour partager sa vie ! Même la princesse Na, la plus gentille et compréhensive princesse qui soit, claque la porte du palais !
De quoi amplifier la colère et la tristesse du Roi.
Mais un jour, par hasard, le Roi découvre le plaisir du don, et la joie que cela peut procurer. La vie de son royaume s'en trouve alors complètement modifiée.
Ce conte aux allures classiques joue la carte de la modernité. Il parait tellement actuel et les bonnes intentions sont tellement précieuses qu'il n'en est que réjouissant !
C'est une jolie leçon de vie passée à la moulinette sous la plume exigeante de Jean-François Chabas et les illustrations très expressives de Thomas Baas.
Une véritable fiction sociale.
Alice, et moi...et moi... et moi ...
22 nov. 2017
20 nov. 2017
T'arracher de Claudine Desmarteau. Thierry Magnier, 2017
C'est dans un gouffre que Lou s'enfonce ...
Irrémédiablement, irréparablement.... elle est emprisonnée dans une douleur lancinante depuis la rupture inattendue avec son ex.
Elle a le coeur brisé, la tête à l'envers, le chagrin permanent ... et rien n'a plus d'importance que de comprendre pourquoi il l'a laissé tombé alors qu'elle brûle toujours d'amour pour lui.
Elle s'étouffe, Lou ! Elle le voit partout, elle pense à lui tout le temps, elle le suit sur les réseaux sociaux, elle jongle avec les excés... et le reste n'est que futilité. Ses notes sont en chute libre, sa santé se fragilise, la relation avec ses parents est tendue ... son esprit reste obsédé et dévasté par cette séparation.
C'est un long monologue que nous offre Claudine Desmarteau. Elle creuse, elle dérange, elle sait mettre les mots sur cette blessure intense, sur ce premier chagrin d'amour, sur cette torture personnelle qui frôle avec le vide.
Ses mots claquent et l'on ressort de cette lecture complètement lessivé, complètement essoré.
Car on le sait, même si l'espoir renaît, le premier chagrin d'amour restera au fond de nous toujours ancré.
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de ma copinaute Pepita