Quand on est le Roi de la jungle, on a bien sûr droit à sa piscine privée !
Mais pas n'importe laquelle : une piscine MAGIQUE !!!
Enfin, c'est ce que dit le Roi, mais personne ne l'a jamais vu cette fameuse piscine.
Qu'à cela ne tienne, le Roi annonce un beau matin depuis la tour géante de son château, qu'il rend la piscine accessible à tout le monde !
On assiste alors à un joli défilé d'animaux tous plus élégants les uns que les autres : c'est que chacun a bien envie de savoir ce qu'elle a de magique cette piscine !
Vous aussi, non ?
Pour cela il vous suffira de vous plonger dans ce joyeux bouquin qui vous promet un chouet' moment de rigolade.
Effet de répétition, première approche des illustrations style BD, moquerie autour de la prétention, amusement de l'effet de magie, suspens final... tout un condensé de détails regroupés en un seul et même album au ton dynamique et aux illustrations hyper colorées, et joyeuses ...
Bref, pas de doute, on est sûr à l'avance d'un succès garanti auprès d'un public du plus grand au plus petit !
30 janv. 2018
28 janv. 2018
Nightwork de Vincent Mondiot. Actes Sud, 2017
Ce livre s'ouvre sur la décision de faire un aveu.
Un aveu dont je ne dirai rien car il ne sera dévoilé qu'au dernier chapitre et que jusque là, l'histoire vous aura interrogé et complètement passionné.
Patrick, Abdel et sa mère se détestent autant qu'ils s'aiment, entre eux, c'est la haine, l'amour et surtout la misère sociale.
Une seule adulte, ancienne infirmière qui a sombré dans l'alcool et la dépression.
Un frère aîné qui vit d'embrouilles, de trafics et qui a fini par se retrouver derrière les barreaux.
Et puis il ya Patrick, qui continue d'encaisser les coups et les insultes des petits caïds du collège, qui a juré de se taire, de ne rien dire et qui subit le quotidien sans jamais broncher.
Aujourd'hui Patrick a 21 ans , et il va confier son histoire tragique au lecteur. S'il a du mal à trouver les mots, s'il hésite, si l'on sent le malaise, s'il digresse, c'est parce que sa vie, déjà difficile, a dérapé gravement.
Dans sa solitude, dans sa confidence, il ne cherche pas d'excuses, ni de pardon, il veut juste être en paix avec lui-même.
Nightwork, c'est une bonne claque dans la figure qui ne peut pas te laisser insensible.
Nightwok, c'est de la souffrance sociale à chaque page que tu tournes.
Nightwork, c'est un livre que tu vis dans ta tête et dans tes tripes.
Nightwork, c'est l'histoire de Patrick, un gamin attachant... qui voulait juste être aimé.
Un livre pas facile, mais chaudement recommandé.
Un aveu dont je ne dirai rien car il ne sera dévoilé qu'au dernier chapitre et que jusque là, l'histoire vous aura interrogé et complètement passionné.
Patrick, Abdel et sa mère se détestent autant qu'ils s'aiment, entre eux, c'est la haine, l'amour et surtout la misère sociale.
Une seule adulte, ancienne infirmière qui a sombré dans l'alcool et la dépression.
Un frère aîné qui vit d'embrouilles, de trafics et qui a fini par se retrouver derrière les barreaux.
Et puis il ya Patrick, qui continue d'encaisser les coups et les insultes des petits caïds du collège, qui a juré de se taire, de ne rien dire et qui subit le quotidien sans jamais broncher.
Aujourd'hui Patrick a 21 ans , et il va confier son histoire tragique au lecteur. S'il a du mal à trouver les mots, s'il hésite, si l'on sent le malaise, s'il digresse, c'est parce que sa vie, déjà difficile, a dérapé gravement.
Dans sa solitude, dans sa confidence, il ne cherche pas d'excuses, ni de pardon, il veut juste être en paix avec lui-même.
Nightwork, c'est une bonne claque dans la figure qui ne peut pas te laisser insensible.
Nightwok, c'est de la souffrance sociale à chaque page que tu tournes.
Nightwork, c'est un livre que tu vis dans ta tête et dans tes tripes.
Nightwork, c'est l'histoire de Patrick, un gamin attachant... qui voulait juste être aimé.
Un livre pas facile, mais chaudement recommandé.
25 janv. 2018
Un grand jour de rien de Béatrice Alemagna. Albin Michel, 2016
Les vacances commencent mal dans cette vielle maison, sous cette pluie battante avec une mère scotchée à son écran d'ordinateur ! A part la console de jeu, rien ne tue le temps et l'ennui qui s'installent.
Et pourtant, il suffit parfois de pousser la porte, d'affronter les intempéries et que la console tombe à l'eau pour s'émerveiller de ces champignons vénéneux, de ces petites bêtes qui se cachent dans le sol, de ces cailloux qui deviennent de véritable kaléidoscopes...
Il suffit de presque rien, d'un petit jour de rien du tout, pour découvrir le monde comme on ne l'a jamais vu !
Et si cet album interroge explicitement sur la déconnexion des écrans et l'ouverture au monde, il va encore plus loin et évoque en nous ces petits bonheurs simples et futiles, cette nature belle et mystérieuse et surtout l'absence d'un père, la chaleur d'un foyer et la sérénité du silence.
Comme d'habitude je suis sous le charme du talent de Béatrice Alemagna. Si son texte est porteur de messages forts, ses illustrations, travaillées jusqu'au moindre détails, nous offrent un album très abouti où tout s'imbrique dans la plus belle harmonie.
Un album enchanteur, à la fois vibrant et apaisant qui sent bon le chocolat chaud !
Et pourtant, il suffit parfois de pousser la porte, d'affronter les intempéries et que la console tombe à l'eau pour s'émerveiller de ces champignons vénéneux, de ces petites bêtes qui se cachent dans le sol, de ces cailloux qui deviennent de véritable kaléidoscopes...
Il suffit de presque rien, d'un petit jour de rien du tout, pour découvrir le monde comme on ne l'a jamais vu !
Et si cet album interroge explicitement sur la déconnexion des écrans et l'ouverture au monde, il va encore plus loin et évoque en nous ces petits bonheurs simples et futiles, cette nature belle et mystérieuse et surtout l'absence d'un père, la chaleur d'un foyer et la sérénité du silence.
Comme d'habitude je suis sous le charme du talent de Béatrice Alemagna. Si son texte est porteur de messages forts, ses illustrations, travaillées jusqu'au moindre détails, nous offrent un album très abouti où tout s'imbrique dans la plus belle harmonie.
Un album enchanteur, à la fois vibrant et apaisant qui sent bon le chocolat chaud !
17 janv. 2018
Lignes de Suzy Lee. Les grandes personnes, 2017.
C'est l'histoire d'un coup de crayon.
Un coup de crayon qui permet à une fillette en patins de prendre vie sur la glace immaculée.
Elle tourbillonne, elle virevolte, elle enchaîne les figures...
Bonnet rouge vissé sur la tête, nez au vent, sous la pointe du crayon de l'illustratrice, elle dessine des courbes, elle glisse avec virtuosité, elle danse une véritable chorégraphie ... et on sent la maîtrise dans chacun de ses mouvements.
Mais, un enchaînement un peu moins assuré, une prise de vitesse inappropriée et patatras ! la perte d'équilibre est là !
Mais ce n'est pas de cette histoire là que veut l'illustratrice, alors elle froisse son papier, sort sa gomme et son crayon pour réinventer une histoire plus appropriée.
Intelligence des points de vue, de la mise en perspective, cet album sans texte se lit et s'écrit directement sous nos yeux.
Enchantement poétique, pureté des lignes, efficacité dans la simplicité... on aime dans cet album son intelligence et son intensité.
Un véritable petit bijou immaculé !
Retrouvez l'avis
de ma copinaute Chlop
14 janv. 2018
Star Trip d'Eric Senabre. Didier Jeunesse, 2017
Imaginez-vous plonger dans l'Idaho en 1968, être fan d'une série SF et tout un coup partir dans un road trip à bord d'une fausse navette spatiale en compagnie d'un héros intergalactique...
Le résumé est un peu succinct, certes, mais il montre toutefois l'état d'esprit un peu déjanté dans lequel il faut être pour apprécier cette fiction aux frontières avec le réel.
Quand je vous aurais dit que durant cette folle aventure vous croiserez les personnages les plus fous qu'il soit ; un acteur-looser, un gérant de motel en perdition, un indien chaman, un révérend insistant, un shérif angoissé... vous comprendrez que vous avez entre les mains une histoire surréaliste, incroyable, tout en étant quelque fois prévisible.
Je n'en dirais pas plus car tout s'envisage, qu'il faut gagner à aller de surprise en surprise, à découvrir ces personnages fortement attachants et plein de caractère, ... et pourtant je ne suis pas complètement entrée en "gravitation" avec cette histoire un peu vintage et hors du commun.
Si ce n'est cette fine ribambelle de personnages bien trempés qui porte à elle seule tout l'intérêt du roman, l'intrigue n'est pas palpitante et il faut creuser pour qualifier cette histoire de roman initiatique, tellement tout cela reste improbable.
Reconnaissons tout de même à ce livre d'être un véritable OVNI dans le milieu éditorial jeunesse ! Et ça, ça fait du bien !
Alice qui n'a pas décollé avec cette mise en orbite ...
Le résumé est un peu succinct, certes, mais il montre toutefois l'état d'esprit un peu déjanté dans lequel il faut être pour apprécier cette fiction aux frontières avec le réel.
Quand je vous aurais dit que durant cette folle aventure vous croiserez les personnages les plus fous qu'il soit ; un acteur-looser, un gérant de motel en perdition, un indien chaman, un révérend insistant, un shérif angoissé... vous comprendrez que vous avez entre les mains une histoire surréaliste, incroyable, tout en étant quelque fois prévisible.
Je n'en dirais pas plus car tout s'envisage, qu'il faut gagner à aller de surprise en surprise, à découvrir ces personnages fortement attachants et plein de caractère, ... et pourtant je ne suis pas complètement entrée en "gravitation" avec cette histoire un peu vintage et hors du commun.
Si ce n'est cette fine ribambelle de personnages bien trempés qui porte à elle seule tout l'intérêt du roman, l'intrigue n'est pas palpitante et il faut creuser pour qualifier cette histoire de roman initiatique, tellement tout cela reste improbable.
Reconnaissons tout de même à ce livre d'être un véritable OVNI dans le milieu éditorial jeunesse ! Et ça, ça fait du bien !
Alice qui n'a pas décollé avec cette mise en orbite ...
11 janv. 2018
Inséparables de Sarah Crossan. Rageot, 2017
Grace et Tippi sont deux soeurs inséparables.
Inséparables, tout simplement car elles sont siamoises, rattachées par la hanche.
Sont-elles un ? Sont-elles deux ?
Par la voix de Grace, elles essayent de nous faire partager leur quotidien en gardant confiance et humour. Elles s’accommodent de leur mode de vie qui est le seul qu'elles aient connu. Elles ont appris à vivre avec, à s'écouter et à partager.
Elles ont pourtant certaines certitudes: elles ne connaîtront jamais l'amour, elles ne veulent pas être séparées et elles ne veulent pas être médiatisées comme un monstre de foire.
Alors que la rentrée approche, elle s'apprêtent à faire le grand plongeon et à passer la porte pour la première fois d'un établissement scolaire, entourées d'ados "lambda".
Comme un journal intime, nous partageons 8 mois de la vie des ces siamoises à la fois étonnantes et fascinantes.
Le sujet interpelle forcément ! Et il est ici plutôt traité de manière soignée et respectueuse.
Mais la forme de l'ouvrage n'est pas des moindres et l'écriture en vers valorise fortement ce texte : un rythme assez lent s'impose à nous et nous transporte jusqu'à une fin bouleversante.
Un livre finalement assez étonnant de délicatesse qui nous parle d'une très belle histoire d'amour fraternel mais qui reste pour moi très embelli par la forme d'écriture.
Alice, qui vous invite à vous faire votre propre avis ...
7 janv. 2018
Un détective très très très spécial de Romain Puertolas. La joie de lire, 2017
Ce qui se passe dans la tête de Gaspard n'est pas toujours très simple. Il faut suivre ses associations d'idées, ses préoccupations, l'importance qu'il donne aux détails...
Car Gaspard est une de ces personnes à part qui nous déstabilise un peu : Gaspard est trisomique.
Mais cela ne l'empêche pas de travailler ! Il cumule d'ailleurs deux petits jobs : vendeur de souvenirs parisiens le matin et "nez" pour tester des déodorants l'après-midi. Mais cette vie bien réglée va s'arrêter brutalement alors qu'il va perdre ses deux patrons dans le même accident d'avion.
Bizarre me direz-vous ... oui mais pas aussi bizarre que tout ce qui se passe dans la tête de Gaspard. Alors on se laisse porter par la suite de ses aventures qui vont amener Gaspard dans un centre d'éducation en tant que détective.
C'est un drôle de héros, ce Gaspard ! Toujours optimiste, jamais abattu, d'une curiosité sans fin avec toujours un petit regard caustique sur ce qui l'entoure... il en devient attachant.
Que dire de la chute finale ? Elle est renversante et en surprendra plus d'un !
A votre tour, je vous propose de vous laisser embarquer dans cette lecture qui s'apprécie comme un joli petit moment de bonheur !
(Edité en Jeunesse, je me demande ce qu'en penseront nos ados ... si vous avez des retours, je suis preneuse !!!)
Car Gaspard est une de ces personnes à part qui nous déstabilise un peu : Gaspard est trisomique.
Mais cela ne l'empêche pas de travailler ! Il cumule d'ailleurs deux petits jobs : vendeur de souvenirs parisiens le matin et "nez" pour tester des déodorants l'après-midi. Mais cette vie bien réglée va s'arrêter brutalement alors qu'il va perdre ses deux patrons dans le même accident d'avion.
Bizarre me direz-vous ... oui mais pas aussi bizarre que tout ce qui se passe dans la tête de Gaspard. Alors on se laisse porter par la suite de ses aventures qui vont amener Gaspard dans un centre d'éducation en tant que détective.
C'est un drôle de héros, ce Gaspard ! Toujours optimiste, jamais abattu, d'une curiosité sans fin avec toujours un petit regard caustique sur ce qui l'entoure... il en devient attachant.
Que dire de la chute finale ? Elle est renversante et en surprendra plus d'un !
A votre tour, je vous propose de vous laisser embarquer dans cette lecture qui s'apprécie comme un joli petit moment de bonheur !
(Edité en Jeunesse, je me demande ce qu'en penseront nos ados ... si vous avez des retours, je suis preneuse !!!)
5 janv. 2018
Une fille de ... de Jo Witek. Actes Sud, 2017
Dans l’univers brutal des trottoirs, Hanna est la fille d’une
prostituée.
A 15 ans, elle lutte contre la violence, les ragots et la
honte.
Cette honte qui ne la quitte plus depuis que toute petite
elle a compris ce que faisait sa mère pour payer le loyer.
Cette honte qui l’empêche d’assumer ce métier difficile à
avouer.
Cette honte qui l’empêche de s’unir aux autres et d’avoir
des amitiés durables.
Aujourd’hui, elle s’ouvre à nous comme pour mieux accepter
la réalité de sa vie familiale, comme pour
s’obliger à ne plus la fuir, comme pour accepter irrémédiablement qu’elle est
la fille d’un client parmi tant d’autres.
Elle a longtemps chaussé ses baskets et enfilé les
kilomètres pour se changer les idées
mais aujourd’hui, elle a décidé de dire
la vérité.
Son monologue nous plonge magistralement dans la tête d’une
gamine qui a grandi trop vite mais aussi dans le parcours chaotique de sa mère,
prostituée, et de l’amour indéfectible qui les unit.
C’est fort, c’est beau, cela va bien au-delà de tous les
clichés, c’est à la fois douloureux et courageux.
Un texte vibrant qui se lit d’un seul tenant.
Bravo.
3 janv. 2018
Loupé de Christian Voltz. Le Rouergue, 2017
Il y a des histoires qui se passent de texte tellement les illustrations se suffisent à elles seules !
Loupé, c'est le choc de deux générations : il ya le petit vieux sagement assis sur son banc qui attend tranquillement le bus ; et puis il y a le jeune, épaules voûtées, casque sur les oreilles qui souffle à l'idée de patienter 20 minutes en attendant l'arrivée du fameux bus.
Il sort alors son téléphone portable, agite ses doigts sur des jeux en réseau, envoie des SMS pour ne rien dire, n'oublie pas de faire un selfie, de le partager illico presto sur les réseaux sociaux, de s'empresser de regarder les notifications qui arrivent, de rebrancher son casque sur ses oreilles ... pendant que le petit vieux et son sourire en coin semble toujours impassible.
Et puis voilà que le bus arrive et que le jeune a bien peur d'avoir loupé quelque chose ....
Quel beau grand écart entre l'esprit contemplatif et la sagesse de l'un et les oeillères et la consommation immédiate de l'autre !
C'est plutôt bien vu et forcément cela nous renvoie à nos propres pratiques !
La chute est impeccable et comme toujours avec Christian Voltz, cela fourmille de détails perceptibles et appréciables à la deuxième lecture !
J'adooore !
Loupé, c'est le choc de deux générations : il ya le petit vieux sagement assis sur son banc qui attend tranquillement le bus ; et puis il y a le jeune, épaules voûtées, casque sur les oreilles qui souffle à l'idée de patienter 20 minutes en attendant l'arrivée du fameux bus.
Il sort alors son téléphone portable, agite ses doigts sur des jeux en réseau, envoie des SMS pour ne rien dire, n'oublie pas de faire un selfie, de le partager illico presto sur les réseaux sociaux, de s'empresser de regarder les notifications qui arrivent, de rebrancher son casque sur ses oreilles ... pendant que le petit vieux et son sourire en coin semble toujours impassible.
Et puis voilà que le bus arrive et que le jeune a bien peur d'avoir loupé quelque chose ....
Quel beau grand écart entre l'esprit contemplatif et la sagesse de l'un et les oeillères et la consommation immédiate de l'autre !
C'est plutôt bien vu et forcément cela nous renvoie à nos propres pratiques !
La chute est impeccable et comme toujours avec Christian Voltz, cela fourmille de détails perceptibles et appréciables à la deuxième lecture !
J'adooore !
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