9 oct. 2017

Double faute d'Isabelle Pandazopoulos. Gallimard, 2016

Sous la houlette de leur père, Ulysse et Ludovic ne vivent que pour la compétition. Dés l'aube et jusque tard dans la soirée, ils courent, frappent des balles et se font discrets face aux exigences et aux sautes d'humeur paternelles. Le court de tennis est leur terrain de jeu et les médailles se ramassent à foison.
Mais à l'adolescence, Ulysse se blesse, décide de ranger les raquettes et de renoncer à la compétition. Seul alors son frère porte les rêves de son père,  jusqu'au jour où il s'écroule en plein match.

Certes nous avons ici une histoire de sportifs poussés à la prouesse par un père intransigeant,  mais c'est surtout l'histoire d'une famille qui vole en éclat, d'une fratrie rivale, d'une colère enfouie,  d'un besoin de reconnaissance et  d'un silence pesant.
Entre ces pages, nous vivons une tragédie contemporaine percutante et bouleversante faite de contradictions et de liberté.
Isabelle Padanzopoulos sait trouver les mots justes et creuse jusqu'à la fine psychologie des personnages pour nous tordre les boyaux et nous insurger.
Ce roman est un véritable cri de l'intérieur, assez perçant pour ne pas nous laisser indifférent.

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