25 août 2016

Songe à la douceur de Clémentine Beauvais. Sarbacane, 2016

Songe à la douceur, c'est un défi. 
Un défi osé et un peu fou de proposer la réécriture d'Eugène Oneguine en vers libre.
Quelle audace !
Mais quelle surprise !

Déconcertant au début, cet exercice de style apporte une dimension particulière à l'histoire d'amour inachevée entre Eugène et Tatiana. D'une "simple" comédie romantique on bascule alors vers une envolée lyrique de grande ambition. 
Avec intelligence et brio, l'écriture de Clémentine Beauvais enchante le récit et réussit le pari de nous passionner pour cette romance bancale, pareille à mille autres.  
Elle modernise un classique de la littérature en rendant le récit complètement addictif : c'est drôle, poétique, attachant, théâtral, plein de fougue et d'énergie.
Et l'histoire dans tous ça ? Et bien, l'auteur nous invite à entrer au coeur de ce jeu de l'amour et du hasard en nous interpellant régulièrement en fin de chapitre et l'on se laisse aisément ensevelir par ces sentiments débutants et toutes les questions sous-jacentes de l'usure et du temps qui passe.

Un roman déconcertant, mais un roman d'exception.
Je vous jure, ça se savoure, ça s'apprécie, ça se relit...


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