26 sept. 2016

La vitesse sur la peau de Fanny Chiarello. le Rouergue, 2016

Dans le silence d'Elina, il y a la responsabilité, la culpabilité, la tristesse et la colère.
Un silence d'enfermement et de deuil après la mort accidentelle de sa mère.
Un silence choisi, avec pour seul lieu-ressource le Jardin des Plantes où elle se plait à végéter parmi les végétaux.
Jusqu'au jour où Elina est prise d'une envie (un besoin) incontrôlable de courir, d'avaler du bitume, de chercher un but, de se dépasser, de s'abîmer...ou du moins, de courir dans le sens inverse d'une montre, pour remonter le temps, pour refuser l'indiscutable réalité quotidienne. C'est en retrouvant cette mise en mouvement, cette envie d'avancer, ce nouveau souffle, ... qu'Elina va croiser la route de Violette, ancienne marathonienne en fauteuil roulant.

Fanny Chiarello sait à la fois nous intriguer tout en gardant une écriture pudique. On se prend d'affection pour ce duo discret et rassurant, en outre passant certaines divagations (que Violette arrive à lire dans les pensées d'Elina par exemple).
Et ce roman n'est pas seulement une histoire de deuil et de reconstruction, mais c'est surtout une histoire de hasard, de pardon et de résilience.
Un roman d'une très belle plume. 
Un roman qui donne du sens à la vie.

Retrouvez l'avis de ma copinaute Pépita

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