31 août 2015

Max / Sarah Cohen-Scali. Gallimard, 2012.

En voilà un roman vraiment dérangeant.
Un ouvrage qui questionne, qui effraye, qui écoeure parfois, et qui a coup sûr ne peut pas laisser indifférent, d'autant qu'il s'inspire de faits réels !
 
Nous sommes en 1936, Max est le représentant parfait de la race aryenne, "créé" scientifiquement dans le cadre du projet "Lesborn", pour correspondre à toutes les normes physiques et psychologiques énoncées par Hitler. 
Sa vie est vouée au Furher, son éducation, son environnement, ses pensées sont maîtrisées de sorte qu'il soit un parfait allemand nazi.
 
Plus que bouleversant, cet ouvrage est vraiment glaçant. L'histoire racontée par Max lui-même nous embarque dans un vertige incontrôlable et laisse peser une chape de plomb tout au long de la lecture. Le lecteur se retrouve scotché à cette fiction, largement documentée qui ne peut pas laisser indemne.
L'écriture de Sarah Cohen-Scali ne nous ménage pas, elle emploie les termes justes et percutants pour décrire des situations violentes,  tragiques, souvent insoutenables. 
 
On sort de cette lecture complètement horrifié et abasourdi avec entre les mains le récit d'un monstre qui nous marquera à jamais.
 
Retrouvez l'avis de ma copinaute Kik

23 août 2015

Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers de Benjamin Alire Saenz. PKJ, 2015.

Quand l'un s'appelle Dante et l'autre Aristote, la rencontre était inévitable. Et pourtant, leur univers est bien différent : Aristote vit dans l'ombre d'un frère derrière les barreaux qui hante l'ambiance familiale, quand Dante, au contraire, s'épanouit dans une famille aimante et sereine tout en gaieté et simplicité.
Dante va alors apporter à Aristote ce qui lui manque : l'apaisement, une amitié incontestable, des questionnements réfléchis, quelques réponses et de l'espoir.
Ces ados sont attachants et les adultes qui les entourent, tout autant. Très proches d'Aristote et Dante, assez compréhensifs, ils ont aussi chacun leurs propres failles et essayent, comme leurs fils, de les apprivoiser au fil des pages.
 
Bien que sa première édition date de 1987, ce roman est un récit complétement contemporain, qui parle de relations humaines, de quête de soi, de famille, d'amour, de non dits...
Parfois contemplatif, il retrace le parcours initiatique d'adolescents en plein questionnement existentiel.
 
Grâce à des chapitres courts, la lecture est fluide et rapide. L'écriture est  simple, souvent imagée et en une bouchée, l'intégralité du livre est avalée.
 
Sans être un coup de cœur, j'ai été complètement captivée par cette lecture pas commune, sombre, poétique et philosophique.
 
 
Merci Bouma pour cette découverte à l'occasion
de notre swap évasion !

5 août 2015

Blog en vacances !

 
Cette année pour les vacances, pas de surcharge de valise, je teste le numérique !
Rendez-vous fin août, je vous raconterai tout ça ...
 
Bonnes vacances à vous, moi je m'en vais  par ...

A très bientôt !

3 août 2015

Comment je me suis débarrassé de ma mère / Gilles Abier. Actes sud 2015

Derrière une titre lancé en l’air, où j’aurais bien mis de l’humour, de l’ironie, … finalement, je me suis retrouvée avec entre les mains un livre dérangeant.
Exit la mère poule, aimante, choyante, parfaite et intouchable !
4 histoires de mères possessives, dépressives, intrusives, étouffantes… et de leur relation avec leur ado (fille ou garçon, peu importe).
4 histoires sombres qui malmènent les mères et poussent les ados à la méchanceté, parfois même jusqu’à l’extrême. 
On le sait, l’adolescence est sans concession, mais de là à être aussi malsaine et cruelle !
Un recueil de nouvelles assez cynique et audacieux. Gilles Abier crée des situations terrifiantes et toujours ambivalentes, ménage les chutes (souvent brutales), écrit sans mâcher ses mots, emploi un style corrosif …. Sans aucun ménagement.
Et le pire, c’est que ça sonne juste ! De quoi mettre mal à l’aise !
Remarquablement écrit, un live  éprouvant qui ne s’oubliera pas de sitôt.
Retrouvez les avis de mes copinautes Pepita et Sophie