13 juin 2013

Qui va loin revient prés / Christophe Léon. Thierry Magnier, 2013


Croyant lui offrir un avenir meilleur, le père de Kimia, 9 ans, la déracine de son village africain et l'envoie en France où il espère qu'elle trouvera une bonne éducation et un futur radieux. Dés son arrivée, Kimia a vite fait de comprendre la réalité : elle se retrouve "adoptée" par un couple de bourgeois chez qui elle est tenue emprisonnée et où elle assure le travail d'une domestique. Que peut-elle faire de plus ? Sans papier, dans une ville inconnue, sans repère, Kimia est liée à ce couple et à leurs exigeances et n'envisage aucune autre alternative. Ce n'est que 8 ans plus tard qu'elle trouvera l'occasion de s'enfuir. Sur sa route, elle croise Gilles qui lui apporte l'aide possible et un semblant d'oxygène, mais ensemble ils se heurtent rapidement à la réalité et au système sécuritaire et judiciaire français.
C'est une lecture qui gène, qui met mal à l'aise, tant on s'indigne de la situation des sans-papiers et de l'esclavage moderne.
Une nouvelle fois Christophe Léon fait de ses engagements un trés bon livre (bien que manquant un peu de densité à mon goût) en n'épargnant jamais le lecteur de la tragédie qui se joue sous ses yeux.

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