Alors qu'elle était dans un clinique, prête à procéder à l'avortement qu'elle a choisi, Nola est enlevée avec le chirurgien qui devait intervenir. Au début, on se demande si c'est la réalité ou si c'est son esprit embué par les produits anesthésiants qui l'a font délirer.
Mais voilà qu'elle se retrouve dans le sous sol d'un hangar désaffecté, coupé du monde et de repères à essayer de comprendre comment elle en est arrivée là. Et pourtant, sa réaction est assez paisible : pas de pleurs, pas de cris, pas de panique... Juste des personnages qui gravitent autour d'elle, son histoire qui se dévoile et celle de ses geôliers aussi.
Un roman construit entre la voix de Nola et celle de Ed, le plus jeune de ses ravisseurs. Le tout dans une alternance pas toujours ordonnée et dans une écriture dense, détaillée et puissante : beaucoup d'introspection et peu de dialogue. Mais jamais Florence Aubry n'est moralisatrice. La parole est donnée aux deux protagonistes qui racontent et témoignent de leur point de vue.
Pour le lecteur, la réaction de Nola et la construction du roman déconcertent. Mais c'est aussi ces deux éléments qui donnent sa force et son sérieux à l'ouvrage, et qui offre sûrement l'ouverture d'un débat sur le choix et le droit à l'IVG.
Un livre pour grands ados.
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