Dans l’univers brutal des trottoirs, Hanna est la fille d’une
prostituée.
A 15 ans, elle lutte contre la violence, les ragots et la
honte.
Cette honte qui ne la quitte plus depuis que toute petite
elle a compris ce que faisait sa mère pour payer le loyer.
Cette honte qui l’empêche d’assumer ce métier difficile à
avouer.
Cette honte qui l’empêche de s’unir aux autres et d’avoir
des amitiés durables.
Aujourd’hui, elle s’ouvre à nous comme pour mieux accepter
la réalité de sa vie familiale, comme pour
s’obliger à ne plus la fuir, comme pour accepter irrémédiablement qu’elle est
la fille d’un client parmi tant d’autres.
Elle a longtemps chaussé ses baskets et enfilé les
kilomètres pour se changer les idées
mais aujourd’hui, elle a décidé de dire
la vérité.
Son monologue nous plonge magistralement dans la tête d’une
gamine qui a grandi trop vite mais aussi dans le parcours chaotique de sa mère,
prostituée, et de l’amour indéfectible qui les unit.
C’est fort, c’est beau, cela va bien au-delà de tous les
clichés, c’est à la fois douloureux et courageux.
Un texte vibrant qui se lit d’un seul tenant.
Bravo.
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