Au début, j'ai eu peur des stéréotypes.
Un couple homosexuel, forcément artistes.
Une fille adoptée, forcément africaine.
Un élu extrémiste, appelé Pierre-Marie Le Guen.
...
Et puis non, Christophe Léon ne tombe pas dans la facilité.
Il nous amène rapidement dans une fiction d'anticipation et provoque l'indignation ; tant cela pourrait être la réalité.
Des lois sont votées : désormais les homosexuels sont refoulés dans des ghettos, parqués dans la banlieue, fichés, obligés de porter un losange rose sur leur veste, ... alors la vie de Phil, George et leur fille Gabrielle bascule.
Comme à son habitude Christophe Léon pousse le lecteur à réfléchir, et particulièrement ici, il nous invite à réaliser les limites de la tolérance, de l'absurdité, de l'homophobie et ... ça fait peur.
Certes la thématique est forte et nous rappelle les pires heures de notre Histoire ; mais j'ai trouvé le livre court, trop court.
Certes la thématique est forte et nous rappelle les pires heures de notre Histoire ; mais j'ai trouvé le livre court, trop court.
Si le sujet choisi et la caricature sont bien maîtrisés, que la lecture n'est pas désagréable et me semble même nécessaire, j'aurais aimé être plus vivement saisie par la fiction, sentir l'inquiétude et la pression monter tout au long du récit.
Suis-je passée à côté ?
[Alice mitigée]
Suis-je passée à côté ?
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