Anton est un raté. Un gamin que la vie n'a pas gâté, un paumé.
Un môme que personne n'a jamais aidé ; que personne n'a jamais aimé.
Un môme que personne n'a jamais aidé ; que personne n'a jamais aimé.
Alors il traîne sa misère entre la barge qui lui sert de piaule et la jungle urbaine où il se fait embarquer par des petits mafieux aux plans plutôt foireux.
Il se donne un genre, il se cache derrière une carapace, un look de punk aux bottes pointues et une agressivité relative.
Mais il est plutôt touchant, Anton. On voit rapidement qu'il n'est pas celui qu'il prétend être, qu'au fond de lui il y a plus de tristesse que de rage.
Alors quand une affaire tourne mal, qu'il se retrouve à faire des travaux d'intérêt général et qu'il découvre la solidarité, l'entraide et qu'il se sent enfin exister au travers le regard des autres, on est heureux de voir qu'au fond de lui, les choses changent.
Waouh, quel roman !
D'une drôlerie et d'une finesse complémentaire ; plus l'histoire s'enfonce, moins notre héros s'enlise.
L'écriture est percutante, l'esprit est vif et déglingué, les mots claquent et sont plein de fureur, l'humour est complètement décalé...
Bref, Hervé Giraud maîtrise son personnage et son histoire de bout en bout, aucune mauvaise glissade, aucun faux pas.
J'ai adoré.
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