31 janv. 2012

29 février / Rémi Stéfani. Rageot, 2004-2011

Attention, bien que faisant partie de la collection "Heure noire", ce livre n'est pas réellement un polar, comme on pourait s'y attendre.
Bon d'accord, il y a un cadavre, mais dés les premières pages...il rescusite !
Si, si ...
Et nous ne sommes pas là pour mener l'enquête, pour connaître le pourquoi du comment mais plutôt, pour accompagner, en ce 29 février,  le conducteur du corbillard et l'ex-défunt tout au long du voyage qui les mène à Saint Jean de Luz où Joseph Bardot souhaitait être enterré.

Avec humour, noirceur parfois, l'auteur s'amuse à tisser une relation étroite entre ces 2 hommes qui apprennent à se découvrir dans le burlesque de la situation.

Une belle réflexion sur la vie et sur les situations de coïncidences, de hasard, de choix et de fatalité qui la pimente et qui en font ce qu'elle est, selon la lecture que l'on en fait.

"Lorsque le destin frappe à ta porte, je t'encourage fortement à ne pas la lui fermer au nez"

30 janv. 2012

Pourquoi j'ai tué Pierre / Olivier Ka, Alfred. Delcourt, 2006.

(Belle illusion d'optique sur la couverture)

Olivier grandit auprès de parents baba-cools, anars et de grands-parents catholiques et traditionnels.
Pierre, prêtre sympathique, ouvert, jouant de la guitare  va rentrer dans sa vie en devenant l'ami de la famille et le tonton marrant qu'Olivier adore. Il va même lui proposer de passer un été dans son camp de vacances. Cette proposition  estivale devient un véritable rendez vous annuel immanquable. 
Olivier apprécie sa position de privilégié auprès de Pierre, jusqu'à l'été de ses 12 ans. L'été où tout est arrivé....

Si l'on devine aisément de quoi il est question, la puissance de cette bande dessinée tient dans la découverte que c'est un récit autobiographique.
Une thérapie.
Un exutoire.
Un deuil.
Une reconstruction nécessaire.

Je ne suis pas grande connaiseuse en BD, mais c'est avec de tels albums que j'apprécie le genre.

[merci Cécile]

28 janv. 2012

Le dernier hiver / Jean-Luc Marcastel. Hachette, 2011 (Black Moon)

Comme la Malesève, cette forêt de pins monstrueux qui s'étend sur tout le pays et happe les populations, ce roman nous saisit et nous attire irréversiblement dans les mailles de son  filet.
L'aventure est rapide, les embûches se succèdent, les rebondissements se multiplient, l'histoire est menée tambour battant et on a hâte d'en connaître le dénouement.
Johan, son frère et ses amis vont ils parvenir au bout de leur périple ? L'amour sera t-il plus fort que tout ?
Finalement, est-ce la force de la nature qui est a craindre ou bien le genre humain ?

Dans un décor bien planté, bien pesant, l'auteur n'hésite pas à aborder des thèmes forts comme la nature humaine, le racisme, l'armée... Même s'il est parfois un brin moralisateur, l'auteur pose des questions essentielles sur l'engagement individuel et la part d'ombre que chacun porte en soi.

A retenir de cet ouvrage : un beau roman d'espoir et d'amour.


22 janv. 2012

Bal de givre à New-York/ Fabrice Colin. Albin Michel, 2011.

Belle couverture, ce roman me faisait de l'oeil depuis un moment et apparaissait dans tous les incontournables de l'année 2011.
Mais autant le dire tout de suite, à la fin de la première partie, je ne comprenais absolument pas les critiques élogieuses lues sur ce livre. Les 100 premières pages sont plutôt étranges et ennuyeuses et j'ai bien failli le fermer définitivement. Anna, l'héroïne, perd la mémoire après avoir été renversée par une voiture dont le conducteur l'invite au au Bal de Givre (THE évènement à ne pas manquer) pour se faire pardonner.
La deuxième partie engourdi un peu les esprits. Plutôt décousue, on se demande souvent où l'auteur veut en venir. L'héroïne apparait superficielle, indolente, naïve et se prélasse dans une histoire d'amour mielleuse.
Mais la troisième partie est captivante et on ne lâche plus le livre. La fin est bluffante et inattendue.
Rétrospectivement, elle donne une nouvelle saveur à l'ensemble de l'histoire.

C'est donc quand tout se termine que l'on a envie de le recommencer.
A essayer....

17 janv. 2012

A Mélie sans mélo / Barbara Constantine. Le livre de poche, 2010.



Veuve et retraitée, Mélie ne roule pas sur l'or. Elle sait qu'elle ne laissera pas grand-chose à sa petite fille Clara. Alors pendant ces vacances d'été,  elle a prévu de lui fabriquer un héritage original : de beaux souvenirs à conserver toute sa vie.
Ensemble, elles écoutent la Traviata en surveillant la pousse des bambous, ou bien elles prennent le temps de regarder une araignée tisser sa toile, elles se lèchent les doigts devant un plat d'escargots et pèchent des poissons à la main les pieds dans l'eau.
Bonheur simple, joie de vivre, petits secrets, bons sentiments et bonne humeur donnent à ce roman un ton guilleret et optimiste.

A lire : ça rend le coeur léger.
Et à relire pour lutter contre la morosité.

15 janv. 2012

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur / Harper Lee. Le livre de poche, 2006.

Ma libraire m'a dit : "Mon seul regret pour ce livre, c'est de ne plus avoir le plaisir de le découvrir".
Et il n'en a pas fallu plus pour que ma curiosité soit attisée.
Partout les critiques sont excellentes, le livre est culte et a reçu le Prix Pulitzer en 1961. Je m'attends donc à une lecture formidable.

L'histoire : Scout, une fillette de 8 ans, raconte sa jeunesse dans l’Alabama des années 1930 où elle vit avec son frère aîné et son père. Ce dernier, avocat, est un jour commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche.

Malheureusement, j'ai piétiné et je me suis ennuyée les 200 premières pages où l'intrigue n'est que trés peu abordée.
J'ai dévoré les 200 dernières, mais mon enthousiasme reste toutefois trés mitigé.

Alors tant pis, si je ne suis pas du même avis que tout le monde, même si je reconnais une écriture fluide et précise, de nombreuses références littéraires et historiques et une mise en perspective interessante de part la narration enfantine.

9 janv. 2012

Les grandes vacances / Amélie Visentini. Les blogueuses, 2011.

Quand on sait que ce livre a été écrit par une jeune ado de 17 ans, on se surprend de la maturité de certaines réflexions humaines et philosophiques.
A la recherche de son père, échappé de prison après avoir été accusé d'avoir assassiné sa femme, Anthéa se lance dans un périple à vélo a travers la France pour connaître la vérité mais surtout pour faire le deuil de cette maman tant chérie et tant regretter. D'aventures en aventures, elle va beaucoup apprendre des relations humaines, acquérir plus de discernement, s'aguérrir face à la vie.
On partage ses rêves, ses secrets et si parfois, l'écriture perd de sa crédibilité, on ne peut que saluer l'exploit d'une si jeune auteur.