21 févr. 2016

Bouche cousue / Marion Muller-Colard. Gallimard, 2016

La vie de famille, c'est comme une machine à laver : on tourne ensemble, on s'emmêle, on s'effiloche, on rebondit chacun à son tour au fond du tambour,  ... mais le linge "sale" à parfois du mal à se laver.
Et puis le tri. C'est très important le tri, il ne faut pas que le linge de couleur décolore sur la pureté du traditionnel linge blanc.
Dans la famille d'Amandana, c'est un peu ça. Dans la laverie de ses parents, on se tait quand la machine à laver la vie s'emballe, on ne se mélange pas et on ne veut surtout pas de vague. Tout doit être parfait, rincé, plié, rangé et rien ne doit dépasser.
Ado, Amandana étouffe dans la moiteur de cette atmosphère aseptisée.
Et aujourd'hui, quasiment 15 ans plus tard, le tambour qui tourne semble s'emballer de nouveau. Amandana décide alors d'adresser une lettre ouverte à son neveu Tom, pour revenir avec lui sur un passage douloureux de sa propre adolescence : l'acceptation de certains baisers serait bien plus intelligente que de coudre des bouches. 
Un roman sincère et intime, d'une grande qualité d'écriture et d'une réflexion nécessaire.

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