28 déc. 2017

Uppercut d'Ahmed Kalouaz. Rouergue, 2017


Quand on est enfant métisse, né d’un père sénégalais et d’une mère bretonne, on est habitué à lutter contre les remarques  pernicieuses, les  blagues malveillantes et les insultes racistes. 


Cet enfant là, c'est Erwan et lui, il se bat dans le vrai sens du terme, un peu de boxe certes mais aussi une violence à fleur de peau et pas mal de vrais coups.

Pour calmer son impulsivité  et ses réactions, il est alors envoyé dans un pensionnat pour garçons difficiles. Mais après une nouvelle énième fugue, Erwan est  prié de travailler dans un centre équestre pour seconder  le propriétaire. 
Pendant une semaine, ce duo improbable va se chercher, se juger, s’esquiver, se cadrer, se déséquilibrer, se contre-attaquer… comme sur un ring de boxe. Entre scepticisme, incompréhension, racisme et rejet, la semaine sera marquée, entre autre, par la douleur du pouvoir  des mots et des idées reçues.

Mais parce que rien n’est jamais irréversible leurs routes finiront par se rejoindre pour trouver l’apaisement dans le respect.



Comme a son habitude Ahmed Kalouaz  et son écriture douce et poétique, nous offrent une fiction toute en nuance sur l’apprentissage et la tolérance. 
On sait que la colère gronde mais rien ne viendra la nourrir, pour avoir la fierté de sortir de l’impasse la tête haute.


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